Préambule à la nouvelle publiée pour le concours

Catégories : FETICHISMES au pluriel
il y a 8 ans

Je vous envoie le texte précédent "les retrouvailles", texte soumis (arf! arf!) au concours de nouvelles. Toujours écrit par mon compagnon encagé à propos de sa toute première expérience de dominé. Bonne lecture...

PRÉAMBULE

Je commence ce cahier avec appréhension ; me remémorer ces huit derniers mois.

Les transcrire en mots et en aquarelles.

Les faits.

Bruts.

Ma vie ici.

Transmettre les émotions, les surprises, bonnes et mauvaises.

Il y a quelques jours, Maîtresse Florence me l'a suggéré.

(les suggestions de Maîtresse Florence sont des ordres enrubannés)

- « Tu n'as pas l'air d'écrire trop mal et tes dessins sont relativement fins (lorsque je suis arrivé ici, j'ai dû prévenir quelques ami-es que je partais à l'autre bout du monde, prétexte à ma disparition. Maîtresse Florence et Maîtresse Léa avaient relues mes lettres avant de les poster).

J'aimerai que tu illustres, par des mots et des images, notre relation depuis que tu vis avec nous.

Depuis nos retrouvailles jusqu'à aujourd'hui.

Tu es ici depuis huit mois, jour pour jour, aussi pour fêter ce ¨moinniversaire¨ tu trouveras un petit paquet dans la commode aux affres comme tu appelles le joli petit meuble que tu m'as offert...oh...il y a bien vingt, vingt cinq ans. Ou pas loin...

Dans le tiroir de gauche, à côté du paquet, il y a des anneaux, il seront aussi pour toi, mais tu n'y touches pas. Tu les recevras mais plus tard.

Vas chercher. Et reviens...Vite !!!! »

Je me dirige vers la commode aux affres...

C'est vrai, je lui avais construit ce petit meuble à trois tiroir dont le plus petit, central s'ouvre secrètement, il y a de cela une bonne vingtaine d'années.

Une offrande à la Muse qui menait mes rêves, les faisait naître et les façonnait.... Je l'avais oublié. Il est devenu mon obsession ; c'est à l'intérieur que sont rangés les objets de mes tortures.

De visu la commode possède deux tiroirs. Le petit, secret semble faire partie du bandeau. Deux portes complètent sa façade. J'ouvre le tiroir de gauche.

Dedans, une petite boîte rectangulaire en plastique blanc.

Et à côté des anneaux.

Les anneaux... Quatre.

Deux petits et deux légèrement plus larges.

Beaux, de l'acier nickelé. Métal brillant aux profonds reflets de bronze.

Il sont posés côte à côte, les petits au dessus des plus larges sur un coussinet de velours carmin.

Je saisis la boîte blanche et retourne aux pieds de Maîtresse Florence.

- « Tu peux l'ouvrir. Ce sont des aquarelles. Pour mettre un peu de couleur entre les pages. Comme dans les livres des années trente. Tu vois ? »

- « A peu prés, Maîtresse »

- « Bien. Dans un mois, tu vivras ici depuis neufs mois. Le temps d'un enfantement.

Tu commences demain. Dans un mois, tu m'offre cet enfant. Tout à l'heure, tu installeras un petit bureau dans la cuisine. Dans le tiroir, il y a un cahier, un crayon, une gomme et un bloc de papier à aquarelle. Léa et moi le lirons, ou tu nous le liras régulièrement. Nous ferons la correction ensemble. Écris bien. Toute faute sera punie. Si le bébé est joli, peut-être que Marylène le publiera. Faire connaître au monde nos folie. Mes folies. Si le bébé n'est pas joli, il t'en cuira. C’est bien le mot et j'ai ma petite idée. S’il est publié, tu toucheras quelques pièces. De quoi te faire rêver un peu...Et, qui sait, peut-être m'offriras-tu quelque chose, un petit cadeau, pour me faire plaisir ? Cela tombe bien, dans le tiroir du bureau, il y a aussi un catalogue. Tu pourras choisir une offrande à ta maîtresse, si toutefois le cahier est publié et que tu gagnes cet argent. Réfléchis-y. Pas trop, fais du brut mais sans que te quitte l'idée qu'il faut que ton investissement soit total. Je t'offre un peu d'évasion, de rêves...

Un beau projet pour une petite famille comme la notre, un enfant ;et qui plus est, de toi.»

Sur ces directives j'ai installé le petit bureau dans la cuisine, la tête pleine de ma vie ici, aux services de mes deux Maîtresses, Maîtresse Florence et Maîtresse Léa.

D'abord, un flot d'images couplé de sensations. De l'émotion, brute, pure, sans limites.

Le corps qui vit au delà de la douleur.

L'éjaculation toujours punie.

La subordination envers toute femme qui se présente.

L'esprit qui vagabonde pour échapper aux humiliations répétées, qui les intègre tout de même.

Et l'adoration, le culte que je porte à Maîtresse Florence, à sa main qui me châtie, à son esprit qui me massacre, à ses désirs qui ont finis par ne faire de moi qu'un objet.

Ce matin j'ai ouvert le tiroir du petit bureau pour y ranger la boîte d'aquarelles. J'ai vu le cahier.

D'un bleu profondément sombre, presque noir. Un grand format rectangulaire, les pages lignées avec un trait rouge vertical ; la marge.

Un bloc-notes, aussi.

J'ai affûté le crayon et commencé à prendre des notes. Tout ce qui me passait par la tête.

Je m'y suis attelé dés que ai eu un instant pour moi. De la vacance dans mon service pourtant chargé de la journée.

J'ai souvent écrit la nuit.

Avec les notes, en les rassemblant j'écris tous les châpitres vécus. J'en extrais des chapitres d'écriture.

J'ai dû mettre en ordre ces récits, au fur et à mesure que je les traçais sur le papier afin d'en faire lecture à ces Dames, pour leur plus grande délectation. Les paragraphes inappropriés étant rayés à coups de badine cinglante. Ratures sur le corps que je m'empressai de rectifier sur le papier.

Plusieurs fois par jour je m' installe au petit bureau. Et j'écris. J'écris et dessine le déroulement de ma vie ici.

C'est le texte que vous avez entre les mains.

J'y passe environ trois heures par jour (ou les nuits), entre mes services.

Ce texte à l'heur de plaire à mes Maîtresses. Ciselé après moultes corrections brûlantes.

J’espère qu'il vous donnera satisfaction.

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